Tandis qu’en Argentine ou aux Etats-Unis, Milei et Trump revendiquent ouvertement la suppression du ministère de l’Education, le gouvernement Barnier leur emboîte le pas, de manière moins tonitruante peut-être mais tout aussi sûrement. Un nouveau cap a été franchi avec les dernières annonces de 4000 suppressions de postes d’enseignant·es, la poursuite du tri social comme seul horizon des politiques éducatives, ou encore le passage à trois jours de carence afin de « responsabiliser » des fonctionnaires supposés « absentéistes ».

Comme pour faire écran à ce démantèlement organisé du service public au profit du secteur privé, ces derniers jours ont donné lieu à un véritable concours dans les rangs des droites LR et macroniste, à qui tiendra le discours anti-fonctionnaires le plus outrancier. Mention spéciale à deux « super champions » :

• Sarkozy qui affirme que les professeurs des écoles travaillent « 24 heures par semaine et 6 mois dans l’année », dénigrant au passage le travail des enseignant·es de maternelle, pour mieux se vanter d’avoir supprimé 155 000 postes de fonctionnaires durant son mandat

• le ministre Kasbarian qui, lorsqu’il ne s’en prend pas aux fonctionnaires « absentéistes » à grand renfort de fake news, se rêve en Elon Musk français, flattant le milliardaire et bientôt ministre trumpiste avec qui il a « hâte de partager (...) les meilleures pratiques pour lutter contre l’excès de bureaucratie »

On ne saurait dire qui emporte la palme du mépris — et disons-le, de la bêtise — tellement le niveau est élevé !

Face à ces provocations et à ces attaques contre les personnels de l’éducation, et plus généralement des services publics, ne restons pas les bras croisés !

L’intersyndicale d’Ille-et-Vilaine appelle à la grève et à des manifestations le 5 décembre 2024 :

• à Rennes : RDV à 11h esplanade Charles de Gaulle

Vous trouverez en PJ les appels intersyndicaux à la grève et à la mobilisation dans la fonction publique et dans l’Education Nationale.

Vous trouverez aussi en PJ les mensonges du gouvernement sur l’absentéisme dans la fonction publique et la mise en place des jours de carence.

Pour prendre la mesure de l’injustice que représente ces 3 jours de carence, la CGT met à disposition un calculateur dédié permettant d’évaluer la perte de salaire que ces mesures imposent aux personnels.