Mobilisations (grèves, manifestations,...)

 Mobilisation du 26 janvier : interventions de la CGT éduc’action 35

 

Voir les photos de la manifestation sur le facebook de l’union départementale CGT.

La crise sanitaire que traverse la société toute entière, aura mis sur le devant de la scène le rôle important et incontournable de l’école et de ses personnels.

Le ministre persiste dans une politique éducative idéologique qui renforce les inégalités et le tri social et qui projette une transformation du métier inquiétante reposant sur un accroissement du contrôle hiérarchique et une remise en cause de l’autonomie du métier enseignant.
Quant à la revalorisation des personnels et aux mesures pour la direction et le fonctionnement de l’école, elles sont soit inexistantes soit s’avèrent très loin des attentes de la profession.
La gestion de la crise sanitaire avec les mensonges sur les masques, les protocoles inapplicables, le manque d’anticipation, ont fini de retirer au ministre de l’éducation nationale et au gouvernement le peu de crédit qui lui restait.
Depuis 10 ans, un·e enseignant·e a perdu 275€/mois du fait de l’inflation et du gel du point d’indice, le ministère répond par 12,5€/mois pour 30 % des enseignant·es en guise de rattrapage, une prime informatique très insuffisante dont les CPE, les Psy EN et les professeur·es documentalistes sont exclu-es.
Une fois de plus, les personnels précaires de l’éducation nationale, AED (assistant-e d’éducation), AESH (accompagant-e des élèves en situation de handicap),... sont les grand·es oublié·es du budget 2021.
Les AESH sont actuellement rémunéré-es 740€ net pour 24 heures de travail par semaine, c’est indigne.
Pour et avec elles et eux,nous revendiquons un vrai métier qui doit être reconnu par un statut de fonctionnaire d’État permettant aux personnels d’accompagnement de sortir de la précarité et d’assurer ce service et le droit à l’éducation de tou·tes.
Faute de candidats et de candidates et on peut le comprendre, de nombreux enfants se retrouvent aujourd’hui sans accompagnant·e
Cette crise est un révélateur de la situation de précarité inacceptable des AED et des AESH : raccourcissement de la durée des contrats, exclusion des perspectives de revalorisation, absence de perspectives concernant le versement de la prime REP et REP+.

Stop à la précarité pour les personnels AESH et AED !!
Les personnels en ont plus qu’assez de ce mépris au quotidien de notre administration, et des effets d’annonce.
Alors et parce qu’à la CGT Educ’action, nous sommes attaché·es à une service public d’éducation qui garantit l’égalité et le droit à l’éducation pour toutes et tous, nous disons : Stop, Monsieur Blanquer !!

Selon Jean Castex, « L’Éducation nationale, notre majorité l’a particulièrement choyée » ...

La réalité est toute autre : 1883 nouvelles suppressions d’emplois dans les collèges et lycées à la rentrée 2021 dont 123,1 dans l’académie (au lieu des 80 prévues initialement !),
Les DGH dévoilent la volonté de passer les Heures Postes en HSA.
Inédit aussi, de nombreuses demandes de temps partiels sont refusées…. « un ou une collègue demande à travailler 15 heures…bim, refus et obligation de prendre 2 heures supplémentaires »
Au boulot, les profs !! On serre la vis !!
Dans les écoles primaires, la pénurie de remplaçant·es s’aggrave et des contractuels sont recrutés pour remplacer les maître·esses absentes. La charge de travail des directeurs et directrices s’alourdit. Un·e prof est absent·e. Les autres doivent accueillir les élèves en faisant du non brassage et du protocole sanitaire.
Au boulot, les profs !! on serre la vis !!
Derrière le slogan d’une voie professionnelle « d’excellence et d’avenir » Jean-Michel Blanquer poursuit, avec entêtement et mépris, le démantèlement de l’enseignement professionnel sous statut scolaire caractérisé par l’appauvrissement des contenus de formation et le développement de l’apprentissage.
Il se targue de la « réussite » que constitue sa transformation de la voie professionnelle. La prose du ministre témoigne de sa méconnaissance totale de la réalité quotidienne que vivent les lycées professionnels depuis mars 2020.
Alors que des milliards sont dégagés pour la promotion de l’apprentissage, la voie professionnelle scolaire se contente de miettes et d’effets d’annonces !
Au boulot, les profs !! on serre la vis !!
Dans la gestion de la crise sanitaire, les équipes de vie scolaire et les AESH sont en première ligne : manque de protection face à la circulation du virus, déstabilisation de leurs missions face à la mise en place des protocoles sanitaires dans les établissements.
Assez de mépris pour nos missions, nos métiers !!
Stop , Monsieur Blanquer !!

Non à la destruction des RASED

Depuis 2008, les effectifs d’enseignant·es spécialisé·es se réduisent de façon drastique. 
Les psychologues demeurent en nombre insuffisant.
Les Réseaux d’aide sont incomplets ou inexistants.
Les départs en formation sont bien trop rares pour répondre aux besoins du terrain.
Les missions sont détournées ou empêchées : depuis mai 2020, dans une vingtaine de départements, la hiérarchie a sollicité des collègues enseignant·e·s du RASED pour effectuer des remplacements.
C’est du mépris affiché à l’égard de la professionnalité des personnels RASED qui n’ont pas à pallier les pénuries de remplaçant.e.s. 
C’est la marque déplorable d’une méconnaissance, de la part de la hiérarchie, des missions du RASED. 
C’est une sous-estimation indigne de la difficulté scolaire.
La situation sanitaire a accru les inégalités scolaires et a fragilisé bon nombre de familles. Ce contexte nécessite plus que jamais le renforcement des RASED dans leurs trois composantes complémentaires : psychologiques, relationnelles et pédagogiques.

Les postes de RASED supprimés depuis 2008 doivent être tous restaurés pour assurer une aide auprès de tous et toutes les élèves en difficultés et de façon équitable sur tout le territoire.

D’autre part, le projet de loi dite 4D (décentralisation, déconcentration, différenciation et décomplexification ) prévoit le transfert de la santé scolaire de l’Éducation nationale aux départements, remettant en question la dimension éducative de la politique de santé à l’école. Par le transfert des infirmière·ers et de leurs missions à la territoriale, la santé des élèves est est dépendante des choix territoriaux, pourtant c’est un des éléments majeurs de la réussite scolaire.

Nous revendiquons le maintien de la gouvernance de la santé scolaire par le ministère de l’EN, Il y a urgence à s’attacher à améliorer les conditions d’apprentissages de nos élèves et à construire l’école émancipatrice que nous revendiquons mais cela ne pourra se faire sans une amélioration réelle des conditions de travail de tous les personnels de l’éducation Nationale, de la maternelle à l’université.